La croissance du taux de chômage

 [Un petit focus sur la croissance du chômage dans les bassins d’emplois de la région… avec des résultats édifiants]

Chers Dunoises, chers Dunois,

J’ai fait la démonstration, hier, que quand les taux chômage augmentaient, ils le faisaient dans tous les bassins de vie (et la conclusion est la même quand ils baissent). Mais la dégradation se fait-elle au même rythme partout ?

L’INSEE nous permet de calculer les rythmes d’évolution du taux de chômage sur les dix années qui viennent de s’écouler. Regardez bien le graphique, c’est assez impressionnant.


De 2003 à 2013, le taux de chômage a augmenté de 40,5% à Châteaudun. Chartres est juste devant nous. Vendôme aussi (avant Fagor-Brandt dont on ne sait pas ce que cela va donner). Orléans : +59,6% (avant Fagor-Brandt là aussi).

La palme revient à Gien avec une augmentation de 108%.

Le but de cette petite démonstration n’est bien évidemment pas de se réjouir du malheur des autres. Nous avons notre lot de problèmes, ils ont le leur. Le but est simplement de montrer que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

Alors quelles conclusions en tirer ? Chacun aura les siennes, mais on peut peut-être admettre que le plan d’action et toutes les mesures mises en place pendant les six ans qui ont suivi la fermeture de Flextronics, ont au moins un peu porté leurs fruits.

PS : Je tiens à noter que je n’ai pas les données d’Amboise (qui doit être rattachée à Tours, certainement). Si vous les trouvez dans les fichiers INSEE, je vous en prie, communiquez-les-moi.

Emmanuel Humeau

L’emploi (ou plutôt l’absence d’emploi) en région Centre

 [Où l’on se rend compte que les bassins d’emplois de la région sont soumis aux mêmes contraintes que le notre]

Chers Dunoises, chers Dunois,

Je vous ai laissé, hier, avec le constat que l’emploi se dégradait tendanciellement en France comme dans notre bassin de vie depuis une dizaine d’années (et même une trentaine d’années). Je ne doute pas que de « mauvaises langues » mal intentionnées reprendront mes dires et les utiliseront « à leur sauce ». Mais soit, nous avons toujours critiqué les manœuvres politiciennes, et nous ne dérogerons pas à notre règle qui consiste à dire la vérité à nos concitoyens, quoiqu’il nous en coûte.

Lorsque je dis que la situation de l’emploi se détériore à Châteaudun, cela laisse sous entendre que dans les autres territoires « l’herbe est plus verte ». L’est-elle pour autant ? L’INSEE nous permet de faire la comparaison suivante. J’ai volontairement laissé sur le graphique tous les bassins de vie de la région. La lecture en est plus compliquée mais, par contre, cela nous permet de tirer une conclusion intéressante :

Je ne doute pas, chers lecteurs, que vous êtes nombreux à ne pas aimer lire des graphiques. Mais une chose doit quand même vous « sauter  aux yeux»... Quand le chômage augmente, il augmente dans tous les bassins. Quand il diminue, il diminue dans tous les bassins. Et sur les dix dernières années, il augmente pour tous les bassins...

Nous sommes dans un pays intégré économiquement...

Parmi  les lecteurs que vous êtes, tout le monde ne doit pas me faire confiance. Aussi Pour une meilleure comparaison ou pour une comparaison faîte par une autre personne que moi, voici un petit lien vers une belle carte des taux de chômage du journal le Monde. Une carte interactive qui vous permettra de comparer tous les bassins d’emploi de France : ici.
Demain, nous nous poserons le problème des taux de croissance du chômage. Et vous verrez que les conclusions sont assez intéressantes.

Emmanuel Humeau

Evolution du chômage à Châteaudun et en France

 [Dans lequel on s’aperçoit que Châteaudun est le miroir de la France]

Chers Dunoises, chers Dunois,

 Une fois n’est pas coutume, la campagne parlera de l’emploi. Il me semble que depuis que je suis né (il y aura bientôt 40 ans) les campagnes électorales, quelles qu’elles soient, parlent toujours de l’emploi et des impôts. Ce qui d’une manière générale n’a jamais empêché la dégradation du premier et l’augmentation des seconds.

Evidemment, la situation de l’emploi s’est détériorée. Cela s’appelle la crise. Et chers concitoyens, vous qui me lisez, vous en aviez déjà connu deux auparavant (une pour les plus jeunes) : celles des années 70 et celle des années 90. La particularité de celle que nous traversons, pour reprendre les termes de N. Sarkozy, c’est qu’elle est la plus grave depuis les années 30. Et c’est vrai : le choc sur la production en 2009 (qui faisait déjà suite à un petit choc en 2008) est équivalent à trois fois celui de 1975 (le choc pétrolier), et 4,5 fois celui de 1993 (crise liée à la réunification allemande et à la guerre du Golfe).

Le malheur pour notre bassin de vie, c’est que cette crise a été précédée pour nous, par la fermeture d’un fleuron de notre économie : Flextronics. Une fermeture, d’ailleurs, sans rapport avec ses performances économiques et qui un exemple édifiant de ce que la mondialisation a de pire.

L’institut national des statistiques et études économiques (INSEE) nous fournit l’évolution du taux de chômage de 2003 à 2013. Voici ce que cela donne pour notre bassin de vie. Un mot tout de même auparavant... Depuis deux ans, l’INSEE a décidé d’ôter de notre bassin d’emploi la zone de Bonneval, et de rajouter celles de Morée et Saint-Jean-Froidmentel (nord Loir-et-Cher), communes peu dynamiques en terme économique…

Pour rappel, le taux de chômage correspond au pourcentage de chômeurs dans la population active.

Le trait correspond à l’évolution moyenne. Le chômage a augmenté, c’est une réalité. Et en fait, on s’aperçoit, qu’en tendance (une fois gommée les aléas), il augmente depuis 10 ans.

Voici ce que cela donne pour la France...

Vous avez sans doute remarqué que l’allure est grandement la même. Châteaudun est le miroir de la France.  

Emmanuel Humeau

 

Pourquoi les impôts semblent-ils si élevés à Châteaudun ? Partie 2

[Où l’on compare les niveaux de fiscalité de Châteaudun avec ses voisines]

 

Chers Dunoises, cher Dunois,

Je vous ai montré que la solidarité intercommunale, au regard des autres territoires de la région (et évidemment, par extension, de France) était quasi-inexistante pour nous. Dans les faits, voici ce que cela donne en termes de taxe moyenne par habitant. Et voici, à mon sens, la vraie raison de la frustration fiscale des dunois.


Source : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/

Vous voudrez bien  m’excuser de vous donner les chiffres de 2011. J’ai fait cette étude il y a deux ans... Ainsi, par exemple, en 2011, l’habitant moyen de Châteaudun payait 282€ de taxe d’habitation pour la ville et 3€ pour la « com com ».

Il est là, le vrai problème des impôts à Châteaudun. Il est dans l’ampleur de ce que l’on paie par rapport à nos voisins directs. Une ampleur qui est démesurément grande, et qu’on ne retrouve dans aucun autre territoire de la région Centre.

L’écart avec Cloyes sur la taxe d’habitation est faible (-8% en faveur de Cloyes). Cela est un peu moins vrai pour une ville comme Bonneval (-21%). Encore moins vrai pour une ville comme Saint Denis les Ponts (-24%). Mais cet écart devient véritablement problématique avec des villes proches comme Donnemain ou Marboué (-40%) par exemple.

Or ces villes bénéficient des infrastructures et services de notre commune parfois à des tarifs différenciés (mais qui ne correspondent pas aux vrais coûts de ces services) et parfois à des tarifs non différenciés comme la piscine, par exemple. Ajoutons, que la ville paie seule l’entretien des locaux sportifs qui bénéficient aux collégiens, et pour un territoire plus large, aux lycéens.

Il est vrai que dernièrement notre communauté de communes a évolué. Vous avez pu voir une volonté de financer la réfection des vestiaires de la piscine, ou encore le passage à fiscalité unique pour les entreprises, le transfert du service économique et bientôt, celui du tourisme. Mais cela est peu, bien trop peu, et lent, bien trop lent.

La comparaison que je viens de vous livrer donne le « La » de l’avenir de la politique fiscale. Soit nous arrivons à travailler ensemble et à faire ensemble que les services qui servent à tout le monde soient financés par tout le monde. Soit il faudra que nous revoyions la politique d’accès aux services publics de la ville de Châteaudun. 

 

Emmanuel Humeau

Une dernière petite étude comparative à la demande d’une partie de l’opposition actuelle

 [Où l’on se demande pourquoi une partie de l’opposition (je vous laisserai chercher laquelle)  a mis tant d’insistance en conseil municipal pour que l’on compare Châteaudun aux villes de notre strate, soit 10000 à 20000 habitants. En termes de stratégie politique, c’est bizarre. Mais un article qui nous permet de mettre l’accent sur le problème principal de la fiscalité chez nous]

 

Chers lecteurs,

Avant de vous montrer ce qui génère le sentiment de frustration fiscale, faisons une dernière étude à la demande d’une partie de l’opposition qui en Conseil municipal n’acceptait pas que nous nous comparions à des villes plus petites ou plus grandes. Il faut dire que l’étude n'était pas favorable à leurs propos.

J’ai donc réalisé la comparaison des taxes moyennes des villes de 10000 à 20000 habitants de la région. Cela permet une visualisation concrète de la chose fiscale. Je ne ferai pas de commentaires sur les classements. La lecture est toujours la même : à gauche, ceux qui paient le moins, à droite, ceux qui le paient le plus.  La seule question que je me pose ici, c’est, compte tenu de notre classement, pourquoi ont-ils mis tant d’insistance à me pousser à faire cette étude ?

En bleu, ce que vous payez pour la ville. En rouge, ce que vous payez pour la communauté de communes.

Les sources sont encore une fois les mêmes et vous pouvez les retrouver ici.


Etonnant, non ?

Mais surtout, en introduction à l’article qui suivra, regardez la part en rouge pour chaque ville. Cette part, c’est l’expression de la solidarité intercommunale. C’est ce que chaque contribuable verse à l’ensemble du regroupement des communes d’une communauté de communes. Ainsi les parts rouges de Saint-Cyr, Saint-Pierre-des-Corps, Saint-Avertin et Chambray sont les mêmes. Indépendamment de la couleur politique de la ville, ces villes travaillent ensemble et financent ensemble des infrastructures, participent ensemble au versement des subventions aux associations, etc.

Regardez ce que donne la solidarité intercommunale pour nous. Nous versons très peu, mais cela veut surtout dire que l’on nous aide très peu. Qui nous aide au versement des subventions aux associations ? Qui a aidé au financement de la maison médicale ? Qui finance la saison culturelle ou la médiathèque ?

C’est vous, chers Dunois. Et sans vous, il y aurait beaucoup moins de services publics dans ce territoire.

 

L’article suivant, vous le verrez, sera éloquent.

 Emmanuel HUMEAU

Peut-on comparer des villes de tailles différentes ?

 [Un article un peu technique. Un article qui ne passionnera pas le lecteur qui ne s’intéresserait qu’à Châteaudun. Mais un article important, tout de même, quant à quelque chose qu’il va falloir institutionnaliser : la comparaison avec les villes de la région]

 

Peut-on comparer Tours (135 000 habitants) à Châteaudun (13 500 habitants soit 10 fois moins) ? Vous vous demandez peut-être « pourquoi un tel article » ? Simplement parce qu’une partie de l’opposition n’admet pas que l’on puisse se comparer aux autres villes de la région.

Cela revient à une question qui est posée en classe de seconde : « peut-on comparer la France et la Chine » ?

La Chine est la deuxième puissance économique du monde avec un Produit Intérieur Brut (la richesse crée annuellement) de 9 000 milliards de $. La France est la cinquième puissance mondiale avec un PIB de 2700 milliards de $. La Chine est donc une plus grande puissance économique que la France.

Mais cette comparaison n’a pas beaucoup d’intérêt… parce que la Chine, c’est 1,3 milliards d’habitants et la France, 66 millions. C’est-à-dire, non pas 10 fois moins comme entre Châteaudun et Tours, mais 20 fois moins. Et pourtant, on peut comparer.

Lorsque l’on soumet ce problème aux élèves de seconde, il y en a toujours au moins un qui comprend qu’il suffit de diviser par le nombre d’habitants. Cela donne une moyenne, et à vrai dire, les moyennes ne servent qu’à cela… à pouvoir comparer.

Ainsi le PIB par habitant du chinois moyen (ce qu’on appelle parfois maladroitement « niveau de vie ») est de 2080$ et celui du français moyen de 40 900$. Si le Fond Monétaire International (ou la banque mondiale ou l’ONU ou le parlement européen) utilise cette méthode pour comparer des pays de tailles différentes, je crois qu’on peut aussi l’utiliser à Châteaudun pour comparer des villes de tailles différentes. Au même titre que l’on peut comparer des départements ou des régions de tailles différentes.

Dans l’article précédant, nous comparons les revenus moyens des différentes communes de la région. On compare donc des moyennes.
Je crois qu'en matière financière, il serait bon que l'on puisse comparer, tous les ans, notre positionnement parmi les autres villes centres de la région. Mais bien évidement, puisqu'une grosse partie des services intercommunaux est et sera rendue par la communauté de communes, il faudra tenir compte de cette dernière.

Emmanuel Humeau

Pourquoi les impôts semblent-ils si élevés à Châteaudun ? Partie 1

 [Où l’on compare les niveaux de revenus moyens des populations des villes centre de la région]

 

Chers Dunoises, chers dunois,

Je vous ai montré, dans les deux articles consacrés aux finances précédents, que les impôts à Châteaudun étaient loin d’être les plus élevés des villes-centre. Et pourtant, depuis que je suis dunois, j’entends les gens grogner après leur montant, plus que dans aucune des villes que j’ai pu habiter au cours de ma vie. Je vous concède qu’elle n’a pas été très longue mais, pourtant, elle m’a amené à voyager.

Il y a 6 ans, j’avais émis l’idée que ce sentiment était lié à la relative faiblesse du revenu des dunois. Les impôts peuvent être plus bas qu’ailleurs, mais si le revenu est encore plus bas, la pression en est plus lourde.

Je vous avoue que j’ai été très étonné des chiffres des revenus que j’ai pu trouver et de la comparaison que je vais vous donner... Voici, les revenus moyens des ménages des villes pour lesquelles j’ai commencé mon étude. (Bizarrement, je n’ai pas trouvé les chiffres pour Nogent-le-Rotrou)

Source : INSEE.

 A Châteaudun, le revenu net déclaré moyen des ménages était de 19539€ annuels. 

Nous ne sommes pas la ville où le revenu moyen est le plus élevé. Loin de là. Mais nous ne sommes pas non plus celui où il est le plus faible. Loin de là, aussi.

Il est donc difficile d’établir une relation entre le sentiment de lourdeur fiscale et le niveau de revenu des dunois.

Il faut creuser ailleurs. Dans un prochain article, vous verrez qu’il existe une explication assez simple.

Un petit mot tout de même sans rapport avec notre objet d’étude. On peut observer, sur ce graphique, l’importance qu’a pu avoir le TGV sur la population vendômoise. Le TGV n’a pas amené véritablement d’entreprises mais il a amené du pouvoir d’achat. Et il me semble que, bien évidemment, cela doit se ressentir dans les commerces…

 

Emmanuel Humeau

Comparons les taxes foncières dans la région Centre

[Où je vous laisse vous faire, une fois encore votre avis, sur notre classement en termes de taxe foncière]

 

Chers Dunoises, chers dunois,

Un tout petit article sur les taxes foncières.

Les sources restent les mêmes que pour la taxe d’habitation. (Vous retrouverez ces sources officielles en cliquant ici). Voici le tableau des taxes foncières par habitant. Vous remarquerez que quelques communautés de communes ne taxent pas le foncier. En réalité, cette politique est entrain de disparaître.


*Note : chiffres 2012 car ceux 2013 ne sont pas disponibles, et chiffre 2011 pour la com com de Blois pour les mêmes raisons

Châteaudun est la neuvième ville pour laquelle la taxe foncière par habitant est la plus faible dans la région. Vous n’avez pas sauté de joie lors de votre lecture de l’article sur la taxe d’habitation, parce que nous étions dixièmes. Je suppose que vous ne le ferez pas aujourd’hui bien que l’on ait gagné une place…

Ce graphique soulève plusieurs interrogations… mais une me taraude depuis que j’ai fait cette étude: si Châteaudun fait partie de ces villes à fiscalité moyenne, pourquoi le sentiment que les impôts sont élevés est-il si répandu ?

Je vous propose d’explorer, dans le prochain article, une première piste d’explication sur cette question.

Je propose, aussi, pour les amateurs de statistiques, un deuxième article méthodologique sur le problème déjà évoqué des outils que l’on peut utiliser pour évaluer les performances et les faiblesses des communes entre-elles.

 Emmanuel HUMEAU

Comparons les taxes d’habitation dans la région Centre…

 [Où l’on s’aperçoit que dans les « villes centres » la fiscalité est élevée et que Châteaudun n’est pas si mal classée que cela]

Chères Dunoises, chers dunois,

Aujourd’hui, comparons les taxes d’habitation des « villes-centre » de notre région, c’est-à-dire des chefs lieu d’arrondissement. J’ai ajouté Amboise et Gien parce que ces villes sont confrontées aux mêmes problématiques qu’une ville comme la nôtre dans la mesure où elles sont éloignées de la ville principale de leur département. Ces « villes-centre » doivent fournir un ensemble de services culturels, sportifs et sociaux à leurs administrés. La fourniture des services coûte cher.

 

Depuis une dizaine-quinzaine d’années, une partie de ces services peut être rendue par les regroupements de communes qu’on appelle « communautés de communes » ou « communautés d’agglomération » ou encore « intercommunalités ». Il y a donc une part « ville » de la taxe d’habitation et une part « comcom » de cette même taxe. L’outil qu’utilise l’administration fiscale pour comparer des communes de populations différentes est « la taxe par habitant » qui correspond à la division de ce que rapporte une taxe par le nombre d’habitants. C’est donc une moyenne qui nous permet de comparer des villes de tailles différentes.

Voici ce que cela donne pour les « villes centres » de notre région. (Vous retrouverez la source officielle de ces chiffres en cliquant ici)

Note : chiffres 2012 car ceux 2013 ne sont pas disponibles, et chiffre 2011 pour la comcom de Blois pour les mêmes raisons.

En 2012, en moyenne, un habitant dunois payait 290€ à la ville en termes de taxe d’habitation et 5€ à la communauté de communes. [Attention, nous parlons d’habitants, pas de ménages]

Quel est notre classement régional ? Pour réaliser ce classement, additionnons les impôts « villes » et les impôts « comcom », ce qui est le meilleur moyen d’approcher la réalité. 



Sur les 22 « villes-centre » répertoriées, de la plus faible fiscalité à la plus élevée, nous sommes en dixième position.

Une mise en garde, chers lecteurs… vérifiez bien, quand vous entendrez les politiciens parler des impôts, qu’ils tiennent bien compte de ce que vous coûte la communauté de communes.

D’ailleurs, en ce qui nous concerne, même ceux qui n’aiment pas les graphiques auront remarqué que la part en bleu clair (celle de la com com) est vraiment petite au regard des autres villes. Il faudra que l’on en reparle…

Auparavant, dans un prochain article, nous comparerons les niveaux de taxe foncière.

 Emmanuel HUMEAU

Le blog et ce que vous trouverez à l’intérieur

[Quelle est la démarche de cette partie et quel sera le premier objet d’étude ?]


 Chères dunoises, chers dunois,

Il n’est pas aisé de commencer un blog parlant de politique communale. Par quoi devons-nous débuter : l’emploi, le social, l’urbanisme, les finances, les infrastructures, la culture (etc.) ? Un blog politique ne doit pas être rébarbatif tout en balayant les différentes dimensions de la vie publique. D’autre part, nous sommes suffisamment critiques envers le fonctionnement de la politique en général pour éviter de tenir des discours « politiciens ».  Le blog devra donc être le plus objectif possible et se baser sur des sources officielles quand il le peut.

Comment être objectif ?

C’est une question qui nous amène à un problème qui a été soulevé en séance de conseil municipal (du 11 décembre 2013). Comment juger de la situation de notre ville ? Réponse : en regardant sa situation par rapport à d’autres villes. Traditionnellement, il convient de comparer les indicateurs moyens de notre strate de villes (soit les villes comprises entre 10 000 et 20 000 habitants). Cela pose un problème : il y a des villes de cette strate qui n’ont pas à fournir certains services comme une école d’art ou une piscine, simplement parce qu’elles sont voisines de communes plus grandes qui fournissent ces services à leur place…

Plutôt que de parler de communes « abstraites » (celles de notre strate), nous avons pris le parti de vous permettre de comparer la situation de Châteaudun avec celles des « villes-centre » de la région, que ce soit positif ou non pour Châteaudun.

Par « villes-centres », nous entendons les « chefs-lieu » d’arrondissement auxquels on peut ajouter des villes comme Gien ou Amboise. Ces villes rendent, normalement ou à peu de chose près, les mêmes services publics. Evidemment, la piscine de Tours sera plus grande que celle du Blanc, mais sans doute faut-il rapporter cela au nombre d’habitants. Evidemment, il y a plus de routes et de trottoirs à Orléans qu’à Châteaudun, mais sans doute faut-il rapporter cela, aussi,  au nombre d’habitants…

Lorsque nous comparerons ces villes, avec des données officielles, nous essaierons de tenir le moins de discours possible afin que vous puissiez vous faire votre propre idée.

Il semble qu’un sondage de l’IFOP place la fiscalité au cœur des préoccupations des français pour les prochaines municipales… Alors, je vous propose de commencer par cela.

 Emmanuel HUMEAU