Pourquoi les impôts semblent-ils si élevés à Châteaudun ? Partie 2
[Où l’on compare les niveaux de fiscalité de Châteaudun avec ses voisines]
Chers Dunoises, cher Dunois,
Je vous ai montré que la solidarité intercommunale, au regard des autres territoires de la région (et évidemment, par extension, de France) était quasi-inexistante pour nous. Dans les faits, voici ce que cela donne en termes de taxe moyenne par habitant. Et voici, à mon sens, la vraie raison de la frustration fiscale des dunois.
Source : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/
Vous voudrez bien m’excuser de vous donner les chiffres de 2011. J’ai fait cette étude il y a deux ans... Ainsi, par exemple, en 2011, l’habitant moyen de Châteaudun payait 282€ de taxe d’habitation pour la ville et 3€ pour la « com com ».
Il est là, le vrai problème des impôts à Châteaudun. Il est dans l’ampleur de ce que l’on paie par rapport à nos voisins directs. Une ampleur qui est démesurément grande, et qu’on ne retrouve dans aucun autre territoire de la région Centre.
L’écart avec Cloyes sur la taxe d’habitation est faible (-8% en faveur de Cloyes). Cela est un peu moins vrai pour une ville comme Bonneval (-21%). Encore moins vrai pour une ville comme Saint Denis les Ponts (-24%). Mais cet écart devient véritablement problématique avec des villes proches comme Donnemain ou Marboué (-40%) par exemple.
Or ces villes bénéficient des infrastructures et services de notre commune parfois à des tarifs différenciés (mais qui ne correspondent pas aux vrais coûts de ces services) et parfois à des tarifs non différenciés comme la piscine, par exemple. Ajoutons, que la ville paie seule l’entretien des locaux sportifs qui bénéficient aux collégiens, et pour un territoire plus large, aux lycéens.
Il est vrai que dernièrement notre communauté de communes a évolué. Vous avez pu voir une volonté de financer la réfection des vestiaires de la piscine, ou encore le passage à fiscalité unique pour les entreprises, le transfert du service économique et bientôt, celui du tourisme. Mais cela est peu, bien trop peu, et lent, bien trop lent.
La comparaison que je viens de vous livrer donne le « La » de l’avenir de la politique fiscale. Soit nous arrivons à travailler ensemble et à faire ensemble que les services qui servent à tout le monde soient financés par tout le monde. Soit il faudra que nous revoyions la politique d’accès aux services publics de la ville de Châteaudun.
Emmanuel Humeau
Imprimer | Articlé publié par Unis pour agir avec vous le 16 Fév. 14 |